lundi 24 novembre 2008

Chanoyu : la cérémonie de thé japonaise

La cérémonie de thé japonaise est appelée Cha no yu et se traduit par "eau chaude pour le thé". D'origine bouddhique, elle se développa à partir du XVIème siècle grâce à un prêtre zen, Sen No Rikyu. Celui-ci organise les rapports entre thé, écoles de thé et bouddhisme au travers du Cha no yu. La cérémonie du thé repose sur quatre principes : l'harmonie (wa), le respect (kei), la pureté (sei) et la sérénité (jaku).
Il existe différentes cérémonie, plus ou moins formelles, selon les écoles de thé.

Dans le chanoyu, le pratiquant doit maîtriser d'autres aspects que l'acte de faire du thé : il doit être familier à l'utilisation de la calligraphie (pour décorer la pièce à thé), l'arrangement floral, ou encore à l'utilisation de l'encens. L'ensemble de ces disciplines pratiquée lors de la cérémonie de thé est appelé sadō ou chadō ("la Voie du Thé"). Les invités doivent également maîtriser tous ces aspects de la Voie du Thé, pour un bon déroulement de la cérémonie.

La pratique du Chanoyu nécessite un grand nombre d'ustensiles, réalisés avec des matériaux naturels et variant selon l'école de thé... Voici quelques ustensiles les plus utilisés:
> chasen (茶筅) : les fouets à thé sont sculptés dans une seule pièce de bambou et servent à battre le thé en poudre appelé "Matcha".
> chawan (茶碗) : Les bols à thé peuvent être très différents, selon l'artiste, l'utilisation qu'on en fait (thé fort ou thé léger). Certains sont peu profond, appelés bols d'été et d'autres plus profond pour l'hiver. L'aspect irrégulier est très fréquent sur ces bols et très prisé.
> Chakin (茶巾) : c'est une toile blanche et rectangulaire de lin ou de chanvre est utilisée pour le nettoyage du bol.
> chashaku (茶杓) : Il s'agit d'une petite spatule faite d'un seul morceau de bambou. elle est utilisée pour prendre le thé et le placer dans le bol. Ces cuillers existent dans différents styles, selon les écoles de thé.
> cha-ire (茶入れ) : Les boîtes à thé se déclinent en de nombreuses formes, couleurs et motifs.Ces boîtes sont faites de bois laqué.
> hishaku (柄杓) : il s'agit d'une longue louche en bambou qui est utilisée pour transférer l'eau entre les différents récipients. Il en existe différents styles utilisés pour différentes cérémonies, mais aussi pour différentes saisons.

Ci-dessous:
On peut voir sur le plateau le chashaku (petite spatule), et le chasen (fouet) dans le chawan (bol).
On trouve deux grandes écoles : Omotesenke et Urasenke, qui ont chacune évolué avec leurs propres rituels. Les maisons du thé et les salles du thé sont généralement petites. La taille typique du sol est d'environ 4 tatamis et demi. Les matériaux de construction et les décorations sont délibérément simples et rustiques. Lorsque la cérémonie se passe dans une maison de thé, les invités attendront dans un petit jardin aménagé jusqu’au moment où il seront appelés par l'hôte. Ils se purifient alors rituellement en se lavant les mains et en se rinçant la bouche dans un bassin en pierre contenant de l’eau. Ils pénètrent ensuite dans la maison de thé par une entrée carrée très petite, les obligeant à se courber, en toute humilité. Ils se dirigent ensuite vers le «tokonoma» (alcôve) où ils admirent les calligraphies.
Une fois installés, les ustensiles sont nettoyés rituellement. Vient ensuite la préparation du thé, qui se fait habituellement dans le silence. Aucun geste inutile, tout est à sa place... Le bol est ensuite servi aux invités d'honneur, puis aux autres invités. L’invité tourne le bol afin d'éviter de boire sur sa face avant ou figure un dessin, puis boit par petites gorgées.
Selon les rituels, l'hote peut préparer un thé fort appelé koicha, ou un thé léger appelé usucha, qui est servi de la même manière.
Ci-dessus un aperçu de la préparation du thé.

Une fois la cérémonie achevée, les ustensiles sont nettoyés, puis les invités prennent le temps d'examiner les différents accessoires et demandent éventuellement leur histoire (cetains accessoires sont transmis de génération en génération et portent des noms).

Nettoyage des ustensiles :
Bien que la cérémonie du thé japonaise soit très codifiée et difficile d'accès en ce sens, Sen No Rykyu résumait l'éssentiel :

"La voie du Thé
N'est rien d'autre que ceci :
Faire chauffer de l'eau,
Préparer le thé
Et le boire convenablement
C'est tout ce qu'il vous faut savoir.
"







Découvrez le Cha no yu, la cérémonie de thé japonaise à l'Essence du Thé
mercredi 26 novembre à partir de 19h.

jeudi 20 novembre 2008

Second Flush

Après un long voyage où ils ont affiné lentement leur maturation, les Darjeeling Second Flush sont maintenant disponibles en boutique !Nous avons sélectionné trois Darjeeling : un Castelton, un Sungma ainsi qu'un Avongrove.
A découvrir également : le Dikom, Assam Second Flush venant compléter notre collection.

Darjeeling Second Flush:



Le Dikom, Assam Second Flush :

lundi 17 novembre 2008

Ceremonie japonaise


Nous vous proposons de participer à une cérémonie japonaise du thé, qui sera dirigée par Mme Kei Kawai.

Cette cérémonie du thé, cha no yu, est issue d'une pratique ancienne née au Japon au cours du XIIème siècle. Longtemps réservée aux shoguns qui avaient leur propre maître de thé, cette cérémonie fut réorganisée et codifiée au XVIème siècle par un prêtre zen, Sen no Rikyu.

Le cha no yu est issu du bouddhisme zen et repose sur quatre principes : l'harmonie (wa), le respect (kei), la pureté (sei) , la sérénité (jaku).

Le cha no yu est une cérémonie très ritualisée dans la quelle chaque accessoire, chaque geste revêt de l'importance. Le lieu est choisi et l'étiquette rigoureuse.


Afin de permettre que cette cérémonie se déroule dans de bonnes conditions, nous nous limiterons à quinze partcipants. Elle sera suivie d'un moment d'échange au cours duquel Mme Kei Kawai pourra répondre aux questions qui seront sans doute nombreuses.

Nous ferons quelques photos que nous présenterons dans un prochain billet.

samedi 15 novembre 2008

Dégustation de thés japonais à la médiathèque de Soultz (68)



La Médiathèque de Soultz (Haut Rhin) a organisé, dans le cadre de ses animations, une soirée japonaise. Le programme a débuté par la projection d'un documentaire sur Yasunari Kawabata, prix Nobel de littérature 1968 suivie par un concert du groupe Koma, un ensemble d'instruments traditionnels japonais.


Après le concert, L'Essence du Thé a proposé une dégustation de thés verts japonais à la cinquantaine de personnes présentes. Après un court exposé sur l'histoire du thé au Japon, sa localisation, ses pratiques culturales et les spécificités de sa préparation et de ses arômes, Michel Haber et Murielle Frey ont préparé deux thés verts : le Genmaïcha (thé vert, maîs soufflé et riz grillé) ainsi qu'un cru de Shizuoka. Chacun a pu apprécier les arômes spécifiques de ces deux thés tout en poursuivant la discussion avec les deux intervenants. Le cru de Shizuoka a particulièrement séduit les participants, qui furent étonnés par la douceur de la liqueur ainsi que par ses arômes organisés autour de notes d'épinard, d'artichaut et de pointes d'asperges vertes.

Une belle découverte dans la tasse.

Si vous souhaitez visiter le site de la médiathèque, cliquez sur médiathèque

lundi 3 novembre 2008

Fleurs de thé...



Connaissez-vous les fleurs de thé ? Il ne s'agit pas des fleurs produites par le théier, qui sont au demeurant blanches et mignonnes, mais de thés manufacturés. Chaque fleur est le résultat d'un assemblage manuel de bourgeons de thé (blanc ou vert), renfermant souvent, mais pas systématiquement, une fleur (ou plusieurs), bien réelle celle-ci, de couleur blanche, jaune, orange, rose ou rouge. L'assemblage se fait avec un fil et relie entre 100 et 200 bourgeons... Il faut vraiment des doigt de fée pour le réaliser !


Historiquement, ces fleurs étaient issues des bourgeons des meilleures récoltes et constituaient l'un des sommets des productions de thés en Chine. Expression d'un raffinement subtil, la fleur de thé associe l'excellence d'un très bon thé au spectacle de ses feuilles qui s'ouvrent et se déploient dans l'eau chaude. Il est donc indispensable de faire infuser la fleur de thé dans une théière en verre, afin de profiter pleinement de son spectacle : Le mouvement se fait au ralenti et semble donner vie à la fleur...

Chaque fleur peut être infusée 5 à 6 fois et se prête donc merveilleusement à un thé partagé entre amis. Effectivement, une liqueur de 33 cl répartis entre quatre personnes permet d'en servir à chaque fois 8 cl à chacune. Si l'on compte cinq appels, chacun aura pu en déguster environ 40 cl. Et chaque liqueur est légèrement différente de la précédente, se prêtant au jeu de l'analyse et du commentaire, dans un rythme suggéré par le thé.


Conseils : veiller à la température de l'eau (80°), la première infusion est la plus longue (jusqu'à 5 mn), les suivantes sont plus courtes (environ 3 mn), les deux dernières à nouveau rallongées.

Idée présentation : cinq ou six fleurs dans une boîte japonaise washi...
Prix d'une fleur : 2.65 €
Prix d'une boîte : 8.50 €
Une boîte et 5 fleurs : 21.75 € (Hommage à Robert Fortune, fleur de thé au jasmin, fleur rose) (photo en haut de page)
Une boîte et 6 fleurs : 24.40 € (Les sept fées du Hunan, fleur blanche) (photo en bas de page)