lundi 31 août 2009

Le thé japonais

Comme promis lors de la soirée de dégustation du 27 août, voici les petites informations sur le thé japonais. Les photos ont été prises au Musée Guimet, à Paris.
Le thé au Japon
* Le thé est apparu il y a environ 3000 ans en Chine, et il en resté longtemps l’apanage. (l’Inde, puis l’empire britannique ne connaîtront les cultures de thé qu’au XIXème siècle)
Au Japon, des traces écrites concernant la consommation du thé remontent au VIIIème siècle ap JC, mais cette pratique semble réservée aux cérémonies bouddhistes. Les vertus stimulantes du thé étaient déjà reconnues pour éviter l’assoupissement lors des méditations. Il faudra attendre qu’un moine bouddhiste, Eisai, rapporte des graines de théiers de l’un de ses voyages en Chine.au XIIème siècle. Les théiers seront plantés sur Kyushu et Honshu, et en particulier à Uji. Eisai rapporta aussi de Chine le mode de consommation en vigueur sous la dynastie Song : réduire le thé en poudre (matcha) et le mélanger à l’eau. Cette pratique est toujours actuelle dans le cha no yu. Réservé longtemps aux hautes sphères de la société, le milieu shogunal, le thé devient populaire à partir du XVIème siècle par la codification qu’introduit un prêtre zen : Sen-no Rikyu (1522 – 1591). Celui-ci organise les rapports entre thé, écoles de thé et bouddhisme au travers du cha no yu, la cérémonie du thé, reposant sur quatre principes : l’harmonie (wa), le respect (kei), la pureté (sei) et la sérénité (jaku). Cette cérémonie est toujours pratiquée à l’heure actuelle, organisée dans de grandes écoles de thé, où les Maîtres transmettent leur enseignement.
La pratique de consommer du thé en feuilles n’est apparu en Chine que sous la dynastie Ming (1368 – 1644) et sera introduite au Japon au cours du XVIIème siècle. Les fermiers de la région d’Uji améliorent les techniques de fabrication et créent le sencha (feuilles roulées en aiguilles fines), toujours produit actuellement.
* Le Japon consomme l’essentiel de sa production de thé. L’exportation vise essentiellement les Etats-Unis et l’Europe. La production annuelle (2006) est de 100 000 tonnes. Les cultures couvrent 49 000 hectares et le rendement est de 2040 kg à l’hectare. Les plants sont issus à 85% du théier hybride Yabukita, créé en 1954. Les plantations sont situées essentiellement sur Honshu et Kyushu. 70% des feuilles sont préparées dans la préfecture de Shizuoka, qui couvre 21 000 hectares de plantations. Le Japon produit différents types de thés verts :
Les thés verts ombrés : Gyokuro. Les théiers sont mis à l’ombre sous des bâches trois semaines avant leur récolte. Cette pratique développe des arômes particuliers.
Les thés verts : Sencha, Tamaryokucha, Bancha.
Le thé vert grillé : Bancha Hojicha
Le thé vert mélangé à du maïs soufflé et à du riz brun torréfié : Genmaïcha
Le thé vert en poudre : Matcha.
* La fabrication du thé suit un processus que l’on peut résumer en grandes étapes :
Après la cueillette, les feuilles subissent un flétrissage, une première opération destinée à en alléger la proportion d'eau.
Les feuilles sont ensuite étuvées à la vapeur afin de détruire une enzyme responsable de l’oxydation. Cette opération est appelée torréfaction et peut être répétée plusieurs fois.
Les feuilles étuvées sont ensuite roulées mécaniquement pour les former.
L'opération finale est le séchage visant à déshydrater les feuilles afin que leur taux d’humidité ne dépasse pas 5 à 6%.
* Les thés verts du Japon se caractérisent par une grande finesse de leurs arômes et de leurs goûts. On y retrouve des dominantes végétales (épinard, artichaud, asperge…) et iodées (algues). Les thés les plus fins comportent en outre de subtiles notes florales et fruitées. Ils accompagnent avec bonheur les plats japonais mais aussi ceux à base de poisson, ainsi que les fromages de chèvre ou les fromages frais.

Soirée dégustation de thés japonais

Jeudi 27 août nous avons organisé une dégustation de thés verts japonais. Les participants, un peu plus d'une quinzaine, ont pu découvrir cinq thés, goûtés successivement: Sencha Natural Leaf, Genmaïcha, Night Shadow Shizuoka, Shizuoka, Gyokuro Asahi "Perle de Rosée". La température de l'air, très estivale, a nécessité l'usage de trois ventilateurs pour tenter d'apporter une sensation de fraîcheur, toute relative...Cette dégustation étant organisée sur le principe de la découverte, nous avions retenu le matériel suivant : théière classique en porcelaine de 0.5 litre et set senteur en porcelaine (tasses haute et tasse basse). Le set senteur a permis de mettre en évidence les arômes particuliers de ces thés, organisés autour de notes marines, alguées et iodées, de notes de légumes verts (épinard, coeur d'artichaud, pointe d'asperge verte), de notes grillées pour le genmaïcha ou encore fraîches (menthe verte) pour le Gyokuro.
La dégustation comprenait également une présentation de l'histoire du thé au Japon, la production et les modes de préparation.

mercredi 19 août 2009

Prochaine dégustation : les thés verts japonais

La prochaine soirée de dégustation de thés se fera le jeudi 27 août, de 19 à 21 heures, à la boutique.
Le thème en sera : les thés verts japonais.
A ce jour (mercredi 19 août), le groupe est complet.
Si le nombre de demandes le justifie, nous organiserons une seconde soirée sur le même thème, au cours de la semaine suivante.

dimanche 9 août 2009

Nouvelles photos de Fabian ALZATE

Pour les dernières semaines de l'exposition "Nature et tradition", Fabian Alzate nous propose de nouvelles photographies. Aux remarquables vues de la jungle amazonienne, il a ajouté des portraits et des images de groupe qu'il a réalisé auprès des Ingas. Il nous montre entre autres des images des pratiques chamaniques d'Amérique du Sud.
Regard captivé ou rêverie ?
Le chemin du bord de la rivière suit en parralèle le tracé creusé par l'eau, épousant ses hésitations, dessinant en surface comme une esquisse du lit patiemment exploré par le courant.
Ce drôle de masque à l'expression ironique, a un visage volontairement déformé. Cette représentation a pour fonction de se moquer du pouvoir en place.

L'exposition est visible jusqu'à la fin du mois d'août.

jeudi 16 juillet 2009

Recette du thé glacé

Par ces chaleurs estivales, il est essentiel de boire ! Pour renouveler la liste de vos boissons, nous vous proposons de découvrir le thé glacé à faire soi-même. C'est simple à réaliser, économique, délicieux et vous pouvez en varier les parfums puisque vous avez le choix entre tous les thés que nous avons à la carte, qu'ils soient verts ou noirs, aromatisés ou nature.
En outre, boire du thé est bon pour la santé, alors pourquoi s'en priver ?
En photo, thé noir glacé.

Contrairement à beaucoup de recettes que l'on trouve à droite et à gauche, nous recommandons de préparer le thé glacé avec de l'eau froide, ce qui lui permet de rester limpide et d'éviter l'excès d'amertume.
Recette pour un litre de thé glacé.
1) Mettez une cuillère à soupe de thé (environ 8 grammes) dans un litre d'eau froide. Si vous disposez d'un filtre et d'une cruche, c'est plus pratique, sinon il suffira de filtrer à la fin.
2) Placez ce mélange dans votre réfrigérateur pendant 2 à 3 heures. Plus longtemps vous le laisserez, plus le thé sera corsé.
3) Sortez du réfrigérateur, filtrez si nécessaire (d'où l'intérêt du filtre !)

4) Ajouter des glaçons si vous le souhaitez, c'est prêt ! Vous pouvez l'agrémenter d'une feuille de menthe, de citronnelle etc...

En photo, thé vert glacé.
Nos préférés :
En thés verts aromatisés : Polynésie (fruits exotiques, ananas), Soirée de Gala (fruits rouges, vanille, fleurs), Jardin d'Arezki (menthe), Tokaïdo (citron, citronnelle, jasmin)

En thés noirs aromatisés : Mélange Royal (fruits rouges et noirs), Douceur du Siam (mangue, ananas), Le Petit Bois de St Amand (fruits rouges, pomme, poire), Le Voleur d'Oranges (citron, orange, mandarine, bergamote)
Bonne dégustation !

jeudi 9 juillet 2009

L'affiche de l'expo !


mercredi 8 juillet 2009

Exposition des photos de Fabian Alzate

Depuis le 6 juillet, et jusqu'à la fin du mois d'août, Fabian ALZATE expose ses photographies à L'Essence du Thé.
Deux thèmes principaux en constituent l'ossature : la végétation de la jungle et un rite chamanique. Qu'elle soit en noir et blanc ou en couleurs, chaque photographie est imprégnée d'une ambiance puissante et ne laisse jamais le spectateur indifférent.
A consommer sans modération.

Un billet plus complet suivra prochainement.